(EXEMPLE D’UN PROJET PCT)
I. RÉSUMÉ DU PROJECTII. CONTEXTE ET JUSTIFICATIONSelon une estimation de la Banque Mondiale, environ 30% du lait produit dans les pays en voie de développement est sous-valorisé en raison de son acidité lorsqu’il arrive au centre de collecte ou directement à la laiterie en raison du mauvais état des routes et de l’éloignement entre cette zone de production laitière et le débouché principal qui est la capitale. A cela, il faut ajouter l’impossibilité pour ces petits producteurs de lait de pouvoir commercialiser le lait de la traite du soir. Pour de nombreux petits agriculteurs, une grande partie des efforts entrepris pour améliorer leurs conditions de vie á travers la production laitière est ainsi perdue. Ceci se traduit par un certain découragement de la part des petits producteurs et entraîne une sous exploitation des ressources animales. Pour l’ensemble de ces pays, il existe des zones de production laitière très enclavées et le manque d’infrastructure routière empêche une rapide commercialisation du lait dans des villes régionales. Le lait ne peut, dans ces conditions, être commercialisé qu’en lait fermenté "naturellement", ce qui représente un risque important pour la santé des consommateurs. Pour les zones de production de lait éloignées des grands centres urbains de consommation ou de laiterie, éloignement aggravé par 1'inexistence ou le mauvais état des infrastructures routières, la transformation du lait dans la zone même de production est la solution la plus adaptée pour la valorisation du lait. Pour de nombreuses organisations de producteurs de lait, il est techniquement et financièrement impossible d'intégrer la partie transformation du lait pour sa préservation et sa commercialisation. L’industrie laitière traditionnelle copiée sur le modèle européen nécessite un apport de capital important et une connaissance approfondie de la technologie laitière. Si les temps de collecte sont très longs, provoquant une acidification du lait qui, par la suite, ne peut plus être valorisé, les pertes peuvent cependant être évitées grâce à l'utilisation du traitement LPS (Lactopéroxidase) qui est d'usage très simple et économique et dont l'efficacité est attestée par différents essais effectués dans la zone intertropicale. La Lactopéroxidase n’entraîne aucune modification organoleptique ni physico-chimique du lait, ne perturbe en rien le processus de mise en œuvre dans les fabrications fromagères et, enfin, n’a aucune répercussion sur la santé humaine. La méthode de la Lactoperoxidase fut agréée par le Codex Alimentarius en 1993 et considérée par la FAO, la FIL (Fédération internationale de laiterie) et l'OMS comme étant la meilleure alternative pour la collecte laitière quand la réfrigération n’est pas possible physiquement ou économiquement. La pratique de cette méthode permet de réduire au minimum les pertes par acidification et de pouvoir également commercialiser le lait de traite du soir ce qui, jusqu'à présent, était inconcevable. Une zone particulièrement défavorisée pour son infrastructure laitière, est le cadre le plus approprié pour utiliser des technologies peu coûteuses et adaptées aux conditions des éleveurs leur permettant très rapidement d’avoir accès à un marché régulier et rémunérateur pour leur production. Ce model technologique pourra très facilement être utilisé dans d’autres zones laitières du pays rencontrant le même problème. Depuis quelques années, la FAO a adapté et testé un nouveau modèle de pasteurisateur de lait pour des groupements de producteurs qui permet, grâce à sa simplicité et son faible coût d'opération, de pouvoir être très facilement utilisé par le groupement de producteurs lui-même et être très rapidement rentable (MILKPRO). L'intégration de l’ensemble de la filière laitière par un groupement de producteurs permet de réduire considérablement les coûts des étapes intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs pour leur mutuel bénéfice. Le producteur gardant une grande part de la valeur ajoutée et la diminution du prix de vente des produits laitiers permet à un plus grand nombre de gens de consommer des produits laitiers frais. En s’appuyant sur une structure organisée des producteurs de lait, chacun des maillons de la chaîne laitière sera analysé pour rendre, dés le début du projet, les producteurs de lait responsables de l’ensemble des opérations tant au niveau de la qualité des produits laitiers que du système de paiement du lait et de la détermination du prix de vente. C’est dans ce contexte que le Gouvernement a demandé l’assistance de la FAO, au titre du Programme de Coopération Technique, pour le développement d’un modèle permettant d’améliorer la collecte et la commercialisation du lait. III. OBJECTIFS DE L’ASSISTANCEL’objectif de l'assistance est de fournir au Ministère de l'élevage un modèle de développement laitier pour les zones enclavées par la mise en place d'un système de collecte bien adapté, basé sur le principe de la recherche du profit maximum et régulier pour les petits producteurs de lait. IV. RÉSULTATS ATTENDUS
V. PLAN DE TRAVAILLes activités à réaliser sont: PHASE 1: (qui couvre les 12 premiers du projet)
PHASE 2 (du 12e au 18e mois)
Le projet sera mis en œuvre grâce à:
VI. RENFORCEMENT DES CAPACITESCe projet permettra d’avoir au sein du Ministère de l’agriculture une équipe spécialisée et compétente dans le domaine de la collecte laitière dans des zones défavorisées et d’assister les groupes de producteurs de lait dans l’établissement de micro-entreprises laitières pouvant s’auto-financer très rapidement.
VII. APPORTS DE LA FAOLa FAO financera le projet et fournira l'assistance technique de:
VIII. RAPPORTSLes consultants établiront chacun un rapport de mission rendant compte de leurs activités, des résultats de leur mission, ainsi que de leurs conclusions et recommandations. Le Coordonnateur national rédigera des rapports périodiques (trimestriels). A la fin du projet, le Coordonnateur national établira un rapport final incluant les résultats et l'impact du projet sur la filière laitière dans la région du YYY, ainsi que les recommandations pour la pérennisation du projet. Sur la base de ce rapport, le Service technique rédigera un compte rendu final conformément aux procédures du PCT. Celui-ci sera soumis au Gouvernement après sa mise en forme finale par les services compétents du Siège.
IX. CONTRIBUTION ET SOUTIEN DU GOUVERNEMENTLe Ministère de l'élevage est responsable de l'exécution technique du projet. Il nommera un Coordonnateur national et les autres cadres nationaux. II fournira le personnel administratif (chauffeur, secrétaire) et la logistique (bureau, les infrastructures laitières). La Direction des ressources animales assurera l'encadrement des producteurs, le suivi et le contrôle du projet par l’intermédiaire de ses agents issus du niveau central et décentralisé. La Direction des ressources animales avec le Coordonateur national du projet assureront la responsabilité financière de l’ensemble des opérations et en particulier l’établissement d’un fond de roulement et des provisions pour dépréciation, afin de couvrir toutes les immobilisations fournies par le projet (matériel, véhicule, fournitures).
BUDGET DU PROJET COUVRANT LA CONTRIBUTION DE LA FAO(en dollars E.U.)
ANNEXE IMANDAT POUR LECONSULTANT INTERNATIONAL (LACTOPEROXYDASE)
Sous la supervision générale de RAFR, Service opérationnel, technique de AGAP et directe du RFAO, et en étroite collaboration avec le Coordonnateur national, le consultant en technologie laitière membre du comité d’experts du Programme Global de la Lactoperoxydase (PGL) effectuera avec le coordonateur national les taches suivantes:
ANNEXE IIMANDAT POUR LES CONSULTANTS INTERNATIONAUX SELON LES PROGRAMMES DE PARTENARIAT. A) CONSULTANT INTERNATIONAL POUR LA MISE EN ROUTE DU MILKPRO (CTPD)Sous la supervision générale du bureau régional de la FAO, Service opérationnel, technique de AGAP, et en étroite collaboration avec le Coordonnateur national, le consultant de formation supérieure, spécialiste en industrie laitière connaissant la technologie de la pasteurisation du lait par cycle et en particulier celle du Milkpro effectuera les activités suivantes:
B) CONSULTANT INTERNATIONAL EN ECONOMIE LAITIERE (retraité)Sous la supervision technique de AGAP et directe du bureau et en étroite collaboration avec le Coordonnateur national, le consultant de formation supérieure, spécialiste en économie laitière effectuera les actions suivantes:
. ANNEXE IIIMANDAT POUR LES CONSULTANTS NATIONAUX
A) CONSULTANT NATIONAL EN TECHNOLOGIE LAITIÈRESous la supervision technique de AGAP et directe du bureau régional de la FAO, et en étroite collaboration avec le Coordonnateur national, le consultant national, de formation supérieure, aura une expérience minimum de 5 ans en technologie laitière et en particulier pour la production de lait pasteurisé. Il aura pour tâches d’:
B) CONSULTANT EN COMMERCIALISATION DES PRODUITS LAITIERSLe consultant national, de formation supérieure, aura une expérience minimum de 5 ans en commercialisation des produits laitiers. Il devra:
ANNEXE IVMANDAT DE L’EXPERT DU SIÈGE DE LA FAO
Un expert en technologie laitière de AGAP pour une durée totale de 7 semaines en 3 missions. Son mandat global sera de s’assurer, dès le début du projet, du bon choix de l’ensemble des options techniques et économiques á mettre en place ainsi que la sélection des consultants nationaux. Par ses visites ponctuelles, il s'assurera de la pérennité des actions entreprises et organisera les réunions du comité du projet en impliquant tous les acteurs du secteur, y compris les distributeurs de lait dans la capitale. Première mission: Durée 15 jours. A la signature du projet, le fonctionnaire du Siège se rendra à Madagascar pour faire une présentation technique et économique des nouvelles technologies proposées par ce projet. En particulier, il est important que les Ministères concernés de l’agriculture et de la santé soient parties prenantes pour cette nouvelle méthode de collecte laitière alternative sans réfrigération. Cette première mission doit également permettre d’étudier la situation en ce qui concerne la législation laitière en vigueur qui puisse être adaptée aux zones particulièrement défavorisées sur le plan de l’infrastructure laitière. Durant cette première mission, un calendrier de travail sera établi et une première réunion des producteurs de lait de la zone sera organisée afin de présenter en détails les objectifs du projet et de définir les responsabilités de chacun des intervenants. Deuxième mission: Durée 15 jours. A mi-parcours du projet, le fonctionnaire du Siège analysera les résultats obtenus tant sur le plan technique qu’économique pour tirer les premières conclusions de l’utilisation du système " laiterie villageoise " et, en fonction des résultats, préparer un nouveau programme d‘activités pour la prochaine campagne laitière. Il effectuera une étude sectorielle avec le Coordonateur national pour envisager les zones qui pourront faire l’objet d’une assistance similaire. Une réunion des bailleurs de fonds potentiels sera organisée pour démontrer l’intérêt de cette technologie dans de nombreuses autres régions du pays. Troisième mission. Durée 3 semaines. Avant la fin du projet, une réunion nationale sera organisée afin de tirer toutes les conclusions de ce projet et de permettre de préparer un programme national de développement laitier spécifique pour les zones rurales n’ayant pas une infrastructure laitière adéquate pour la commercialisation du lait. L’expert du Siège assistera également dans la préparation du rapport final du projet.
ANNEXE VÉQUIPEMENTLe matériel qui sera mis à la disposition du groupement des producteurs sera le suivant:
TOTAL ÉQUIPEMENT: 50 000 E.U.$ |