(EXEMPLE D'UN PROJET PCT)
I. GÉNÉRALITÉS ET JUSTIFICATIONSDepuis le début des années 1970, XXX connaît des déficits hydriques aux conséquences parfois dramatiques pour l'agriculture, principal secteur productif de l'économie. C'est avant tout une agriculture de subsistance basée sur les céréales et dominée par les petites exploitations familiales. Néanmoins, elle contribue de 32 à 35% du PIB, près de 70% des exportations et fournit revenus et emplois pour 80% de la population. Conscient de l'importance du secteur agricole dans sa stratégie de lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a adopté en janvier 1998 un Document d'orientations stratégiques (DOS) qui est l'aboutissement de la réflexion entamée en 1996 pour la formulation d'une stratégie de croissance durable des secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Le DOS définit les objectifs prioritaires d'une vision de ces deux secteurs à l'horizon 2010 :
C'est dans ce cadre que le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a été lancé en mettant l'accent sur la maîtrise de l'eau et l'intensification des productions vivrières de base. Pour réaliser des progrès rapides et durables, des zones à haut potentiel de production ont été retenues dont les bas-fonds aménagés ou aménageables situés dans le sud et le sud-ouest du pays. Dans les bas-fonds, le risque de stress hydrique pour les cultures est faible. Au XXX, les bas-fonds sont exploités de façon multiforme dans la plupart des zones agro-écologiques : riziculture et cultures céréalières (maïs, sorgho) en hivernage, maraîchage de contre-saison (octobre à juin), pêche traditionnelle (tilapia, silures et anguilles), abreuvement du bétail et pâturage en saison sèche, approvisionnement en eau des villages, collecte de produits ligneux, de fruits et de plantes médicinales. A la suite des sécheresses des années 1970, l'aménagement des bas-fonds connaît un essor important, notamment pour la riziculture. En saison sèche, lorsque la nappe phréatique est peu profonde, celle-ci est exploitée pour l'irrigation de cultures maraîchères de contre-saison ou des cultures fruitières. L'inventaire des bas-fonds de l'ouest et du sud-ouest (projet FAO / ) a révélé l'existence de 180 000 ha de bas-fonds aménageables. Cependant, il n'y a que quelques 6 000 ha actuellement aménagés par divers projets de développement (ORC, PBASO, PDSO, VARENA, FEER, etc.), en dépit de l'important potentiel de production qu'offrent ces formations. Même dans les bas-fonds aménagés, ce potentiel reste sous-utilisé au double plan des superficies cultivées et des rendements obtenus. Le PSSA a démontré que le rendement peut atteindre 4 t/ha de paddy contre 1,2 t/ha dans les bas-fonds traditionnels. En moyenne, les rendements obtenus par le PSSA sont de l'ordre de 3,5 t/ha sur quatre campagnes d'activités. Le Plan d'action pour la filière riz (PAFR) élaboré en 1997, accorde la priorité au développement de la riziculture de bas-fonds et, par conséquent, à leur aménagement en tant que facteur important de l'accroissement de la production de riz au XXX. Les besoins actuels du pays se situent aux environs de 150 000 tonnes de riz blanc alors que la production stagne aux alentours de 13 000 tonnes. Une revue des expériences passées permet de retenir les leçons suivantes :
Pour un programme d'envergure visant l'accroissement de la production rizicole dans les bas-fonds, il convient de rechercher un modèle d'aménagement et de mise en valeur réunissant ce qui s'est avéré le plus performant au niveau des différentes interventions précédentes. Ce modèle devrait considérer que :
L'évaluation de la phase I du PSSA reconnaît que la faiblesse des superficies aménagées dans les zones à haut potentiel constitue une contrainte à l'accroissement de la production rizicole au XXX. Il est donc urgent de développer un modèle participatif d'aménagement et de mise en valeur de bas-fonds vulgarisable en phase II. Le Gouvernement a demandé l'assistance de la FAO, au titre du Programme de coopération technique, pour l'aider à définir et mettre en uvre, sur trois bas-fonds, un modèle participatif d'aménagement et de mise en valeur à faible coût en vue d'accroître de façon durable les superficies de bas-fonds aménagés et cultivés et les rendements. Les résultats devraient permettre l'élaboration de dossiers d'investissement à soumettre aux partenaires de la phase II. II. OBJECTIFS DE L'ASSISTANCEL'objectif de l'assistance est d'aider le Gouvernement du XXX à définir le modèle participatif, durable et performant d'aménagement et de mise en valeur de bas-fonds à faible coût le mieux adapté aux conditions locales, en tenant compte des leçons tirées des expériences précédentes. Plus spécifiquement, l'assistance vise à :
III. RÉSULTATS ATTENDUS
IV. PLAN DE TRAVAILL'aménagement et la mise en valeur de trois bas-fonds représentatifs se fera sur des sites qui vont s'intégrer dans les sites de démonstration du PSSA. Le projet est par ailleurs considéré comme une opération pilote de la phase II du PSSA. Il vise à définir et mettre en uvre un modèle participatif d'aménagement basé sur l'initiative des producteurs tirant les leçons des expériences précédentes pour: i) abaisser les coûts d'aménagement grâce à
la participation effective des bénéficiaires aux travaux
; 4.1 Sélection des sites Trois bas-fonds représentatifs seront choisis parmi ceux déjà étudiés, par exemple dans le cadre de l'Opération riz AAA, en donnant la priorité à ceux pour lesquels les populations ont donné des preuves tangibles de leur intérêt et de leur volonté de participation. En plus des critères de représentativité des bas-fonds, il faudra tenir compte des critères de sélection des sites du PSSA dans le cadre duquel le projet devra s'intégrer. 4.2 Études (complémentaires) de faisabilité et définition du modèle participatif d'aménagement de mise en valeur à faible coût La définition du modèle participatif d'aménagement et de mise en valeur pourrait nécessiter des études (complémentaires) de faisabilité prenant en compte les résultats des interventions passées, la capacité et la volonté de participation des bénéficiaires aux travaux et de prise en charge de la gestion des aménagements, l'importance du rôle des femmes dans la mise en valeur et l'exploitation des terres agricoles. 4.3 Études d'Avant-projet détaillé (APD)/Études d'exécution La conception sera interactive et adaptée aux capacités des bénéficiaires. (voir 4.2) 4.4 Formation des groupements de producteurs Le projet aidera les producteurs à s'organiser en groupements représentés par des comités de gestion qui seront les interlocuteurs du projet pour la conduite des travaux. Les groupements seront formés pour la prise en charge des responsabilités de préparation et de conduite de la campagne agricole, de la maintenance des aménagements, de gestion de leurs relations avec les autres intervenants à l'amont et à l'aval de la production. Le rôle majeur que joueront les femmes dans l'exploitation des terres rizicoles sera dûment pris en compte dans la constitution des groupements de producteurs. 4.5 Travaux d'aménagement hydro-agricole Les bénéficiaires participeront activement aux travaux d'aménagement cela, d'autant plus que la conception aura été adaptée à leurs capacités. Toutefois, l'approche participative ne devrait pas être appliquée au détriment de la qualité des ouvrages construits. Certains travaux (ouvrages de contrôle en béton) pourraient nécessiter le recours à des artisans ou des entreprises sous-contractés. La participation effective des bénéficiaires devrait entraîner une réduction des coûts d'aménagement de l'ordre de 15 à 20%. Ainsi, les travaux d'aménagement manuels qui constitueront la contribution des populations bénéficiaires sont estimés à 66 000 $É.-U. (annexe I). Les travaux concerneront la construction de pistes, la confection de diguettes, l'aménagement des parcelles en "enclos nivelés", la construction de puits maraîchers et de forages de faible profondeur (pointes filtrantes). 4.6 Mise en valeur La mise en valeur devrait bénéficier de l'expérience du PSSA et notamment de la vulgarisation des paquets technologiques déjà testés. Elle devrait être maîtrisée de manière à concrétiser les rendements avancés de l'ordre de 3 à 4 tonnes de riz par hectare et, permettre la réalisation des cultures de contre saison (maraîchage). A cette fin, le projet fournira, pour la première campagne, certains intrants (semences, engrais et pesticides). Les coûts seront recouvrés par les groupements de producteurs pour constituer un fonds de roulement qui pourra bénéficier à de nouveaux exploitants. Compte tenu de l'importance traditionnelle du rôle des femmes dans la mise en valeur et l'exploitation des terres rizicoles, le projet veillera à obtenir et rationaliser leur participation active aux différents travaux de préparation du sol, de mise en place des cultures (semis ou repiquage), d'entretien (désherbage, épandage d'engrais), de récolte, de battage et de décorticage. En plus de ces travaux, la femme intervient tout particulièrement dans la commercialisation. Elle devrait par conséquent figurer en bonne place parmi les bénéficiaires du projet. V. RENFORCEMENT DES CAPACITÉSL'approche participative adoptée par le projet permettra de renforcer la capacité des cadres nationaux à concevoir des projets d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds à faible coût et plus durables. L'assistance apportée à l'organisation des groupements de producteurs vise à améliorer leurs capacités de participation aux travaux d'aménagement et de prise en charge des responsabilités de mise en valeur et de gestion rationnelle des aménagements. VI. APPORTS DE LA FAOPersonnel
Contrats (70 000 $É.-U.) Selon les caractéristiques des sites, la nature et la complexité des travaux d'aménagement, le projet prendra en charge les interventions de tâcherons en sous-traitance, de même que l'acquisition de matériaux autres que les matériaux locaux pris en charge par les bénéficiaires. Au total, le coût de ces contrats ne saurait dépasser 70 000 $É.-U. qui couvriront également les forages à faible profondeur par pointes filtrantes. Voyages officiels (12 000 $É.-U.) Du Coordonnateur du PSSA et des experts nationaux ainsi que leurs indemnités de séjour éventuelles. Frais généraux et directs de fonctionnement
(37 740 $É.-U.) Matériel, fournitures et équipement (86 500
$É.-U.)
Formation (8 000 $É.-U.) VII. RAPPORTSL'expert national, ingénieur du génie rural, en étroite collaboration avec le personnel technique du projet et sous la supervision du Coordonnateur du PSSA, élaborera :
Chaque consultant soumettra, à la fin de chaque mission, un rapport technique avec les principaux résultats obtenus, les conclusions et recommandations. Le tout sera repris dans un rapport de synthèse par l'ingénieur du génie rural/expert national sous forme de rapport final. A la fin du projet, l'unité technique de la FAO, en l'occurrence RAFA/AGLW, chargée du soutien technique au projet s'assurera que le compte rendu final est réalisé dans les délais et qu'il a bien la qualité voulue. Ce compte rendu final qui ne dépassera pas 10 à 12 pages sera tiré du rapport final ci-dessus mentionné. Le projet en sera élaboré par l'expert national, ingénieur GR, en collaboration avec le Consultant international CTPD, sous la coordination du Coordonnateur du PSSA. VIII. CONTRIBUTION ET SOUTIEN DU GOUVERNEMENTCe projet s'intègre dans le cadre des activités du PSSA et sera exécuté sous la responsabilité du Ministère de l'agriculture. Il est placé sous la supervision générale du Coordonnateur national du PSSA. Il bénéficiera donc des contributions et soutien que le Gouvernement du XXX apporte à l'exécution du PSSA, notamment en ce qui concerne les moyens matériels (bâtiments, bureaux et transports locaux), le personnel de contrepartie. Il mobilisera les ressources nécessaires (populations bénéficiaires) pour la réalisation des travaux d'aménagement hydro-agricole.
BUDGET DU PROJET COUVRANT LA CONTRIBUTION DE LA FAO
|
Pays: | XXX | |
Dénomination du projet: | Aménagement et mise en valeur à faible coût de bas-fonds | |
Numéro du projet: | PCT/XXX/ |
1300 | Appui administratif | 10 000 | ||
1700 | Consultants nationaux | 46 000 | ||
1800 | Consultant sous programme de partenariat | 19 020 | ||
1900 | Appui technique (STS) | 25 740 | ||
1910 Supervision générale | 5 400 | |||
1920 Supervision spécifique | 1 276 | |||
1930 Missions | 18 064 | |||
1950 Évaluation | 1 000 | |||
Sous total Personnel
|
100 760 | |||
2000 | Voyages officiels | 12 000 | ||
3000 | Contrats | 70 000 | ||
4000 | Frais généraux de fonctionnement | 17 740 | ||
5000 | Matériel et fournitures | 45 000 | ||
6000 | Équipement | 41 500 | ||
7000 | Frais directs de fonctionnement | 20 000 | ||
8000 | Formation | 8 000 | ||
TOTAL | 315 000 |
Matériel et fournitures
Rubriques |
Quantités |
Prix unitaires ($) |
Coûts en $ |
Brouettes Machettes Dames Pelles, pioches, râteaux Limes triangulaires Cordes de maçon Chaînes d’arpentage Arrosoirs Conduites en PVC Passages busés, caniveaux Semences Engrais Pestidices Divers Total |
20 200 20 300 10 30 10 30
Fft Fft Fft
|
30 8 50 10 6 20 25 10
15.000 10.000 5.000 |
600 1.600 1.000 3.000 60 600 250 300 3.000 3.000 15.000 10.000 5.000 1.590 45.000 |
Équipements
Rubriques |
Nombre |
Prix unitaires ($) |
Coût en $ |
Véhicule tout terrain Motocyclette Pompes à pédales Total |
1 3 50 |
25.000 2.500 180 |
25.000 7.500 9.000 41.500 |
Travaux d'aménagement manuels (Contribution des bénéficiaires)
Rubriques |
Quantités |
Prix unitaires ($) |
Total ($) |
Pistes principales (m) Pistes secondaires (m) Confection de diguettes (m) Aménagement des parcelles (25a) Total |
1.000 4.000 40.000 400 |
2 1 1 50
|
2.000 4.000 40.000 20.000 66.000
|
Sous la supervision générale du service opérationnel, technique de AGLW (RAFA) et directe du FAO, sous la coordination du Coordonnateur du PSSA et en étroite collaboration avec l'expert national, ingénieur du génie rural, le consultant CTPD effectuera les tâches suivantes:
1ère mission: deux mois, au début du projet
2ème Mission : 1 mois, vers la fin du projet
Qualification:
Ingénieur du génie rural, spécialiste des aménagements
hydro-agricoles, ayant une bonne expérience de l'aménagement
et de la mise en valeur des bas-fonds soudano-sahéliens, justifiant
de plus de dix années d'expérience professionnelle en conception
et en travaux d'aménagement.
Lieu d'affectation
Sous la supervision générale du service opérationnel, technique de AGLW (RAFA) et directe du RFAO, sous la coordination du Coordonnateur du PSSA et en étroite collaboration avec le consultant international CTPD, l'expert national en génie rural effectuera les tâches suivantes:
Durée du mandat: 10 mois à répartir selon un calendrier conforme à la mise en oeuvre du projet.
Qualification
Ingénieur du génie rural, spécialiste des aménagements
ruraux, ayant une bonne expérience en conception et travaux d'aménagements
hydro-agricoles de bas-fonds au XXX, connaissance du développement
participatif à la base et des organisations paysannes. Il justifiera
d'une expérience professionnelle d'au moins 10 années.
Lieu d'affectation
Sous la supervision technique de l'expert national, ingénieur du génie rural, le topographe aura le mandat suivant:
Durée du mandat: 5 mois
Qualification
Technicien topographe diplômé, il aura au moins 7 années d'expérience pratique en levés topographiques d'études de projet aux différents stades: faisabilité, APD, plans d'exécution, implantation et contrôle des travaux.
Lieu d'affectation
Sous la coordination générale du Coordonnateur du PSSA, la supervision technique de AGPC (RAFA) et en étroite collaboration avec l'ingénieur du génie rural/coordonnateur technique, l'expert agronome effectuera en deux missions les tâches suivantes:
1ère mission: 1 mois
2ère mission: 1 mois
Durée du mandat: deux mois
Qualification
Ingénieur agronome, ayant une bonne expérience de la production
agricole dans les bas-fonds, expérience pratique de la formation
des producteurs et de la vulgarisation de différents paquets technologiques
applicables dans les bas-fonds. Il justifiera d'au moins 7 années
d'expérience professionnelle.
Lieu d'affectation
Sous la supervision générale du Coordonnateur du PSSA, la supervision technique de RAFS et en collaboration étroite avec l'expert en génie rural/coordonnateur technique et l'expert agronome, le spécialiste du développement participatif et des organisations paysannes effectuera les tâches suivantes:
Durée du mandat: 6 mois
Qualification
Sociologue ou socio-économiste, spécialisé dans le
développement participatif et les organisations paysannes, ayant
une bonne connaissance de la dynamique du groupe, justifiant d'au moins
7 années d'expérience professionnelle.
Lieu d'affectation
1ère mission: deux semaines, au démarrage du
projet
2ème mission: deux semaines, au cours du dernier quadrimestre du projet
Sous la supervision générale de la Division des opérations, avec l'appui technique du Service des ressources en eaux, aménagement et mise en valeur (AGLW/RAFA), et des autres services techniques concernés à la FAO, en étroite collaboration avec le Représentant de la FAO au XXX, le Coordonnateur du PSSA, Coordonnateur du présent projet
Qualifications: Coordonnateur du PSSA
Durée: Deux ans
Lieu d'affectation
Certains travaux d'aménagement devront être sous-traités à l'entreprise ou à l'artisan -tâcheron parce que la nature et la complexité desdits travaux exigeront une qualification dépassant l'habileté des agriculteurs. Il s'agit par exemple des ouvrages de contrôle en béton, des forages et/ou puits maraîchers, etc.
Selon l'importance, le contrat pourra être passé de gré à gré ou sur appel d'offres. Les cahiers des prescriptions spéciales et techniques seront préparés par le Consultant national, ingénieur du génie rural. Celui-ci définira les caractéristiques techniques en collaboration avec le Consultant CTPD.
Les contrats de prestation de service seront passés conformément aux règlements et procédures de la FAO.